Pourquoi vous opposez-vous à ce projet spéculatif immobilier ?

Voir notre argumentaire : economique, écologique, et moral.

 

Pourquoi sauver Monte Brè, si sa destruction rapporterait des revenus fiscaux ?

Des revenus fiscaux pour faire quoi ? De quoi avons-nous besoin, que nous n’avons pas déjà ? Nous partons du principe que la plupart des gens comprennent que leur qualité de vie n’est pas proportionnelle au pouvoir de l’État. Nos forêts de chataîgners, nos paysages, et nos maisons de granit : la voila, la richesse.

Partir à la cueillette aux champignons en automne ; randonner sur les sentiers de montagne ; rencontrer un cerf en grimpant ses pentes ; c’est ce qui nous rend riches. Des gardes armés, les hélicoptères de plaisance, et les resorts barricadés ne sont pas congruents avec tout cela.

La richesse papier que les spéculateurs apporte est fictive : c’est de la dette, aux sens réel comme figuré. Detruire Monte Brè pour que quelques multimillionaires (qui n’ont, à notre époque, vraisemblablement jamais produit de richesse proportionelle à leur pouvoir d’achat), puissent satisfaire leur style de vie futile, épicurien et éphémère, signifierait hypothéquer notre montagne et trahir nos enfants.

Notre gouvernement n’a pas besoin de plus de pouvoir, ni de plus d’argent. Il extrait déjà assez de richesse des producteurs locaux ; il n’a pas besoin d’apporter des nouveaux riches Russes, Chinois et Saoudiens dans notre voisinage pour mener la tache qui lui est confiée.

 

Monte Brè n’est-elle pas une communauté mourrante, et ce projet ne va-t-il pas la ressuciter ?

Monte Brè n’a jamais été aussi belle qu’aujourd’hui. Comme dans beaucoup d’environnements ruraux ou de montagne, sa population a décliné au cours des dernières générations. Mais la forêt à repris ses droits, la faune sauvage s’est multipliée, et un tourisme respectueux s’est développé : le tout ces dernières 3 décennies. Monte Brè héberge désormais une communauté qui comprend et recherche le luxe véritable : la nature, le silence, la modestie et la beauté.

Quand vous avez de l’eau de source et une vue sur ce lac, vous n’avez besoin ni d’une maison de millionaire, ni d’une carrière de millionaire. Nos maisons traditionelles en granit, sélectionnées par les ages comme la demeure la plus efficace sur ces pentes, sont hamonieuses avec – et améliorent même – le paysage. La route raide et étroite qui nous sépare du monde est dissuasive pour les coeurs fragiles, et réserve un paradis à ceux qui gagnent le privilège d’y grimper.

 

Pourquoi êtes-vous contre le tourisme ?

Nous adorons les touristes, et les accueillons toute l’année. Tout voyageur expérimenté et de goût connaît la montagne au-dessus de Locarno. Il y a des randonneurs, des cyclistes, et des skieurs sur ses pentes, des parapentistes et des planeurs dans son ciel. Ils font partie de l’écosystème, leur présence est naturelle.

Maintenant imaginez, au millieu de tout cela, 150 résidences 5-étoiles « de marque » (branded), c’est-à-dire des cubes publicitaires en béton de 3 étages, vendus à plus de 22’000 CHF par mètre carré comme « actifs trophées » à des multimillionaires étrangers qui requièrent 3000 m² de spa pour assouvir leur satisfaction. C’est quelque peu différent du touriste poli, protestant et alémanique, vous ne trouvez pas ? Monte Brè et Cardada n’ont aucune intention de devenir Courchevel.

Nous espérons que les touristes habitués à notre région, ceux qui nous connaissent et aiment notre montagne autant que nous, nous aideront à préserver ce paradis naturel. Après tout, il est à eux aussi.

 

Proposez-vous une solution ?

Oui. Nous espérons que notre initiative pacifique fera savoir que cette montagne, Monte Brè et Cardada, est peuplée d’irréductibles irrévérentieux ; que nous partageons ici un fort sens d’harmonie naturelle et de souveraineté individuelle.

Partagez-vous ce sentiment ? Nous espérons constituer, d’ici 12 mois, une liste de parties intéressées à acheter une maison à Monte Brè, aussi modeste soit-elle, et à rejoindre notre communauté d’individus libres. Si vous vivez déjà dans la région : préférez-vous endurer 20 minutes de trafic, ou apprécier 20 minutes de forêt ? Si vous n’êtes pas du coin : comprenez qu’un esprit de liberté est en train de se crystaliser ici ; vous pouvez venir nous aider à le réaliser.

Nous pensons que nous parviendrons à constituer une telle liste. Nous pensons même que les candidats seront trop nombreux. Après tout, Monte Brè, il balcone sopra Locarno, est le meilleur endroit du monde. Nous avons de l’eau de source, une vue époustouflante, un ensoleillement presque permanent, et sommes entourés d’une forêt abondante en vie sauvage. Et le mieux, c’est que le prix des maisons ici est 2 à 3 fois inférieur à la plaine. Nous serons bientôt en mesure d’approcher les spéculateurs et leur proposer une solution à l’amiable. Aucune maison ne sera détruite, aucun cube de béton ne sera déversé, et la communauté prospérera. Nous seront ainsi reconnaissants d’une épreuve
ayant apporté une nouvelle énergie et une nouvelle solidarité à notre montagne.

Pour devenir un précurseur de cette vague de liberté, envoyez-nous un email.