Demandez-vous
Devrions-nous construire un gratte-ciel à Fusio ?
Imaginez, aussi grand et aussi cool que le Burj Khalifa à Dubai, or la Jeddah Tower en Arabie Saoudite. Un kilomètre de haut. Il dominerait splendidement les ternes montagnes alentour. Un tel édifice irradierait de sa beauté les contrées inhospitalières de la Vallemaggia. Peut-être pourrions-nous même avoir des passerelles entre le toit de la tour et les sommets avoisinants. Ils deviendraient pour la première fois accessibles sans hélicoptère !
Horrible, dites-vous ?
Sauvage ! C’est ça, le progrès. La civilisation. C’est le but existentiel de l’homme. Construire. Accumuler. Consommer. Pourquoi pourrait-on bien vouloir faire l’ascension d’un sommet, s’il n’y a même pas de stand de glace quand on y arrive ? Après tout, l’amibition la plus noble est de se vautrer dans le caviar.
Bien sûr, ceci n’est qu’un exercice de l’esprit. C’est absurde. Plus précisément : c’est une caricature, une reductio ad absurdum. Il s’agit de décadence et de sauvagerie – le contraire de goût et de civilisation. Cela montre qu’il existe bien des limites à la destruction des paysages et de l’écosystème naturel, n’en déplaîse à l’hyper-consumérisme et au pseudo-luxe. Le Souverain, consulté à de nombreuses reprises, en a dit tout autant.
Si nous les laissons détruire notre superbe Monte Brè, « il balcone sopra Locarno », la route sera ouverte pour faire de même ailleurs dans les vallées et montagnes du Sopraceneri. Nous sommes le dernier front de résistance contre la tyrannie de la dette, du malinvestissement, et du béton.
Parcourez notre site pour comprendre ce qui est prévu, et comment vous pouvez nous aider à l’empêcher.